[World Ventil8 Day] La ventilation autrement : le vrai/faux qui remet l’air au bon endroit

Constats sur le marché de la ventilation

La ventilation fait partie du quotidien, mais elle reste souvent sous-estimée, reléguée derrière le chauffage ou la climatisation. D’ailleurs, ceux qui l’utilisent le plus n’ont pas conscience de ses bienfaits pour le bâtiment et la santé.

Et même chez les professionnels, certains préjugés techniques ou habitudes de terrain continuent d’influencer les pratiques.

Alors aujourd’hui, on fait le point sur 6 affirmations qu’on entend régulièrement.

Vrai ou faux ? Dans tous les cas, l’objectif est de penser la ventilation autrement : plus performante, plus durable, plus intelligente.

1. 1 – “Ouvrir une fenêtre, c’est suffisant.”

FAUX

C’est une idée qu’on entend encore souvent dans les bâtiments tertiaires, ou même en résidentiel.

Mais la ventilation naturelle, même bien pensée, ne garantit pas un renouvellement d’air maîtrisé. Les variations de vent, de température ou de pression font que le débit d’air est irrégulier, parfois inexistant.
Résultat : accumulation de CO₂, d’humidité, de COV, et inconfort thermique.

La ventilation mécanique contrôlée (VMC) ou les systèmes de ventilation hybrides permettent, eux,

• un renouvellement d’air constant,
• un meilleur contrôle du flux,
• une qualité d’air intérieur stable toute l’année.

Point réglementation: l’arrêté du 22 octobre 1969 impose (sur le logement neuf) que la ventilation doit être générale et permanente, intégrant la période ou les fenêtres doivent rester fermer.

Ouvrir une fenêtre aide ponctuellement. Ventiler mécaniquement, c’est assurer une qualité d’air en continu.

2.“Le conduit de fumée suffit pour ventiler.”

FAUX

Cette confusion est fréquente, en particulier dans les logements anciens équipés de poêles ou de cheminées. Un conduit de fumée a une seule fonction : évacuer les gaz de combustion d’un appareil de chauffage (bois, gaz, granulés, etc.).
Il n’est pas conçu pour assurer le renouvellement d’air du logement ni pour extraire l’humidité ou les polluants intérieurs.

Sans système de ventilation dédié :

• l’air intérieur se charge en CO₂ et COV, l’humidité stagne, favorisant moisissures et dégradations du bâti,
• l’appareil de chauffage peut manquer d’air comburant, créant un risque de refoulement ou d’intoxication au monoxyde de carbone.

La ventilation mécanique (VMC simple flux hygroréglable, double flux…) assure, elle :

• un renouvellement d’air contrôlé et permanent,

• un balayage efficace des pièces de service,
• un apport d’air neuf indispensable au bon fonctionnement des appareils à combustion.

Point réglementation : l’arrêté du 22 octobre 1969 séparer la réglementation des conduits de fumée de la ventilation (à l’époque, on parle encore d’aération).

Un conduit de fumée évacue les fumées. Une ventilation mécanique évacue les polluants. Les deux sont complémentaires, mais jamais interchangeables.

3. “La ventilation, ça consomme trop d’énergie.”

FAUX, SI LE SYSTÈME EST BIEN CONÇU

Le problème ne vient pas du principe de ventilation, mais de l’équilibrage des débits, du dimensionnement des réseaux, leur entretien et du choix des composants.

Un ventilateur surdimensionné, des pertes de charge excessives, des conduits mal dimensionnés ou mal entretenus peuvent effectivement faire grimper la consommation énergétique.

Mais les progrès techniques (moteurs EC, régulation par CO₂, échangeurs haute efficacité) permettent aujourd’hui :

• des systèmes 20 à 40 % plus efficaces,
• un retour d’air tempéré,
• une récupération de chaleur,
• une réduction globale de la consommation énergétique du bâtiment.

Une ventilation performante n’est pas un poste de dépense, c’est un levier d’efficacité énergétique.

4. “Tous les conduits se valent.”

VRAI ET FAUX

Tous les types de conduits peuvent être utilisés, à conditions qu’ils respectent les environnements (corrosifs, isolés…).

Le conduit est souvent perçu comme un simple “passage d’air”, mais c’est un organe technique à part entière.

Les différences entre matériaux, épaisseurs, jonctions, traitements de surface ou accessoires peuvent impacter :

• les pertes de charge,
• le niveau d’étanchéité du réseau,
• la résistance à la corrosion ou à la condensation,
• les conditions sanitaires du logement,
• la durabilité globale du système.

Dans le tertiaire et l’industrie, un conduit de qualité moyenne peut coûter cher à long terme : joints qui se détériorent, corrosion en zones humides, maintenance complexe ou coûteuse.
Dans l’habitat, le choix d’un conduit PEHD (couramment, semi-rigide plastique) reste le plus recommandé et qualitatif. À noter, que celui-ci a un entretien conseillé tous les 8 ans contre tous les 3 ans pour un conduit flexible.

Choisir le bon conduit, c’est investir dans la performance, la fiabilité du réseau de ventilation et la durabilité du réseaux.

5. “La maintenance, c’est secondaire.”

FAUX

On a tous vu des réseaux poussiéreux, encrassés, parfois même obstrués.
Et pourtant, le maintien de la performance d’un réseau de ventilation passe par une maintenance régulière.

Les conséquences d’un entretien insuffisant sont multiples :

• perte de débit,
• déséquilibre des pressions,
• surconsommation électrique,
• risques microbiologiques (moisissures, bactéries).Une maintenance planifiée, des accès facilités et des conduits modulaires démontables sont essentiels.

Un réseau bien conçu, c’est un réseau qu’on peut entretenir facilement.

6. “Une extraction suffit à bien ventiler.”

VRAI

Extraire l’air vicié en maîtrisant l’entrée d’air neuf crée un flux d’air qui garantit une bonne qualité d’air intérieur.

Une ventilation performante repose sur un couple indissociable :
1. Extraction maîtrisée (cuisine, salle de bains, WC, buanderie)
2. Entrées d’air adaptées (pièces de vie, chambres, séjours)

C’est ce principe qui permet :

• un balayage de l’air du “propre” vers le “pollué”,
• un renouvellement continu et dimensionné,
• une gestion énergétique optimale (débits constants, hygroréglables, échangeurs…).

Point réglementation : l’arrêté du 22 octobre 1969 impose (sur le logement neuf) que la ventilation doit circulée des pièces principales (chambres, séjour, salon…) jusqu’aux pièces de service (cuisine, salle de bain, toilettes…).

Ventiler mécaniquement, c’est organiser un flux d’air continu, orienté et contrôlé.

Penser la ventilation autrement

La ventilation n’est plus un “poste annexe”.
C’est une composante essentielle de la performance énergétique, du confort et de la santé des bâtiments.

Chez Jeremias, nous partageons cette conviction :

La ventilation doit être pensée globalement, du dimensionnement à la maintenance, avec des produits fiables, performants et adaptés à chaque projet.

C’est notre façon à nous de penser la ventilation autrement, avec rigueur technique, vision durable et respect des installateurs qui font respirer les bâtiments chaque jour.

Contactez notre équipe d’expert